L’évolution de la relation thérapeutique nous montre un peu plus chaque jour à quel point il est important que la personne venant consulter soit acteur de son évolution. Que cela soit vers la guérison ou l’amélioration d’un état, l’acteur principal n’est plus le thérapeute mais bel et bien le patient. Cette redéfinition des rôles apparaît très nettement dans la relation de l’accompagnant avec l’accompagné et insuffle alors une nouvelle dynamique.
En tant que professionnel accompagnant il apparaît tout naturellement une nouvelle fonction, celle de faire renouer le patient avec ses capacités d’action vers ce qu’il recherche. Il ne suffit plus de transmettre des informations, il faut mettre la personne en situation d’être acteur.
Le travail sur autrui devient alors le travail avec autrui.
Une partie du travail de l’accompagnant sera donc d’une part d’inciter le patient à s’exprimer, à parler de ce qu’il est et de ce qui le préoccupe et d’autre part l’amener à imaginer une perspective, une mise en projet. Ces deux éléments sont des conditions nécessaires à l’implication de la personne dans le travail que vous mettez en place ensemble.
Ainsi accompagner vise à permettre la prise en charge de soi par soi.
Afin de permettre un accompagnement concret, certains éléments semblent nécessaires :
– Que la personne qui vient vous voir soit dans une situation en panne ou améliorable
– Que l’interaction qui s’instaure entre vous soit sur le mode de la coordination afin de diriger les initiatives ou les actions vers la réalisation d’un but commun, l’amener vers sa
solution, avec la meilleure efficacité
– Que l’orientation de votre travail se crée et se limite à la situation abordée
– Que les méthodes qui vous emploierez lors de l’accompagnement soient modulables,
révisables et ajustables.
La réconciliation du patient avec son pouvoir d’action implique la responsabilisation de la personne. Elle doit avoir un projet et des désirs afin d’ « aller vers » .
La responsabilisation est alors orientée vers la prise en charge de soi par soi, vers la mobilisation de capacités centrées sur la construction de soi.
En tant qu’accompagnant, il est donc important de restaurer la confiance en soi, l’estime de soi, l’image de soi, paliers préalables et nécessaires au respect de soi.